Chef de file de la scène trap égyptienne, le jeune prodige se retire intégralement du Game, au profit de la religion. L’encéphalogramme de ses réseaux est désormais complètement à plat.
Comme au Maroc ou en Tunisie, la dernière grande vague musicale en Égypte trouve sa puissance dans la trap. Une trap rappée en arabe, mais dont la spécificité régionale s’arrête là : la musicalité et la qualité des productions locales hisse sans problème le genre égyptien au rang des scènes de référence comme Atlanta, Londres ou Paris Nord.
On pense par exemple à Abyusif, au flow véloce d’Abo el Anwar, dans lequel on retrouve toute la malice d’un Peewee Longway ou encore à Wegz, avec ses nappes deep et poisseuses à la Young Dolph… Une scène prolixe, riche, dont la Trap Star incontestée s’appelle Marwan Pablo.
Ou plutôt s’appellait : au printemps 2020, le jeune trappiste – qui faisait la fierté de sa ville d’origine, Alexandrie –, a surpris toute sa fanbase et le game égyptien en annonçant qu’il se retirait du rap et de la musique : “je me remets désormais entre les mains de Dieu” a-t-il, entre autres, déclaré sur son compte Instagram, avant d’en effacer tous les contenus. Son SoundCloud, qui bouillonnait littéralement de sons auparavant, est désormais vierge. Tout comme sa page YouTube, désormais vide.
Une dizaine de morceaux – dont le très impressionnant Free qui avait caracolé dans le Top des tendances en Égypte sur Youtube – restent encore disponibles, pour l’instant en ligne, sur Spotify.